

Bienvenue sur Karukera. Pour les uns, retrouvez sur ce site, les souvenirs de votre séjour sur l'archipel aux belles eaux. Pour les autres, prenez gout des merveilles avant de nous rejoindre.
Située au nord de Saint-Louis, sur la côte ouest, cette balade nous fait découvrir la douceur des paysages côtiers et de la zone humide de Vieux-Fort. La quiétude de ces plages magnifiques est comme un voile apaisant sur la cohabitation difficile entre les colons blancs français et les Caraïbes, que vient cependant nous rappeler la « Plage du Massacre »
Au départ de l’Anse Canot, le sentier conduit à la Pointe De Mays puis sur la plage de Moustique en traversant une forêt domaniale du littoral riche en essence : Campêches, Catalpa, Cocotier, Raisinier bord de mer, Gommier Rouge, Pervenche de Madagascar, Frangipanier blanc, Verveine queue de rat… Au bout de la plage de Moustique, la balade se poursuit
L’histoire nous apprend que des colons venus de Martinique ont profité de l’absence des hommes, partis guerroyer en Jamaïque, pour commettre l’irréparable : le viol collectif des femmes d’un village de la Dominique ! La réplique a été terrible, puisque les guerriers caraïbes, trop faibles pour s’en prendre à la Martinique, se tournèrent vers Marie-Galante et massacrèrent tous les colons de Vieux-Fort avec une telle violence, que l’endroit porte encore aujourd’hui les nom de « Trou Massacre » ou « plage du massacre ».
Aujourd’hui les habitants de ce « petit coin tranquille, vivent de la pêche et du charbon de bois, tout en essayant de développer des activités éco-touristiques et artisanale.
Un périple de quelques minutes suffit pour arriver à la rivière d'Acomat et à sa cascade. Ilot de fraîcheur pour après-midi torride, les roches servent de strapontins naturels. Alors que la verdure environnante offre un ombrage permanent.
Le saut d’Acomat sépare le cours aval et amont de la rivière de Grande Plaine. Sur son secteur amont, cette rivière s’engorge. Des gorges orangées, lumineuses et profondes qui attirent quelques rares sportifs d’eaux vives. Le secteur de Bouillante – Pointe-Noire est en effet avec Saint-Claude le deuxième spot de canyoning de l’île.
Sa couleur orangée est peut-être dû à la présence d’un fond géochimique acide car cette rivière a la particularité d’avoir un ph inférieur à 5 qui la rend quasiment azoïque.
Les lianes coulent et rampent. Sous et sur les arbres aux racines imposantes poussent fougères, mousses, lichens… La luxuriance a sa terre. Dans une atmosphère saturée d’humidité, la végétation s’entremêle dans une surenchère. La densité de la forêt n’empêche pas un étagement de la végétation.
Les plus grands arbres, à 35 mètres de haut, constituent la strate arborée supérieure et absorbe un maximum de lumière. Comme la canopée absorbe un maximum de lumière, les espèces de sous-bois étalent leur feuillage. L’ananas montagne rouge et sa fleur, une des broméliacées les plus répandues en forêt d’altitude. De nombreuses lianes et épiphytes ont besoin d’un support vertical qu’elles habillent ensuite littéralement.
Les forêts de Guadeloupe sont parmi les mieux conservées des Petites Antilles. Les Petites Antilles constituent l’un des 26 hauts lieux de la biodiversité mondiale : 12 % des plantes à fleurs des Petites Antilles n’existent nulle part ailleurs. Parmi plus de 1500 espèces de plantes à fleur présentes sur l’archipel, 32, dont 5 orchidées, sont endémiques. On y compte aussi pas moins de 350 espèces d’arbres (alors que la métropole n’en compte que 100).
En grande partie dans le cœur de Parc National de Guadeloupe, la forêt tropicale demeure relativement bien préservée mais celle-ci connaît tout de même une très forte pression liée au développement agricole et urbain (défrichement, …).
La côte sauvage, où alternent falaises calcaires abruptes battues par les alizés et longues plages de sable blanc, les salines et les mornes aux reliefs adoucis, signes distinctifs d’un des sites les plus beaux et spectaculaires de la Guadeloupe. Ces biotopes littoraux revêtent une grande importance pour les oiseaux migrateurs (Gravelots, Echasses) et les oiseaux marins (sternes, pailles-en-queue).
La végétation est typique des zone littorales sèches : formations arbustives à Mapou gris, Bois enivrant, Pourpier bord de mer, salines à Palétuviers blancs, plages à Raisiniers bord de mer et à Canique grise, falaises à Bois flambeau.
Au Nord de la pointe, près de l’Anse à la Gourde, autrefois occupée par les Amérindiens, l’un des sites archéologiques les plus riches de l’archipel Guadeloupéen a été révélé. On y retrouve les traces d’un habitat précolombien.
Ce lieu légendaire, autrefois menacé par des projets immobiliers ou des constructions illicites a fait l’objet d’une acquisition de 10 ha par le Conservatoire des Espaces Littoraux et des Rivages Lacustres. Ce site remarquable fait aussi l’objet d’une protection au titre des sites classés dont le périmètre s’étend sur 730 ha dont 175 pour la partie terrestre.
Beauport, c'est un lieu de mémoire, d'émotion, qui marqua le développement économique de toute une région, sinistrée depuis la fermeture définitive de l'usine le 30 juin 1990 à la suite des ravage du cyclone Hugo.
Grâce au conseil général de la Guadeloupe, le poumon économique du Nord Grande-Terre recommence à battre, s'offrant une nouvelle carrière. Les trains qui charriaient la canne se sont définitivement tus, le ballet des cabrouets et des camions déversant leur chargement dans la cour a cessé. Mais après une décennie d'agonie et de silence, Beauport rouvre enfin ses portes, non plus aux planteurs mais aux visiteurs, touristes et résidents. Une partie de l'ancienne usine a été rénovée et transformée en un musée, entièrement dédié au sucre et à la production cannière qui reste encore aujourd'hui la première production agricole de l'île. Chaque vestige de ce patrimoine industriel est désormais prétexte à raconter, à se souvenir... Trois siècles d'histoire sont ainsi retranscrits à travers les différentes stations d'interprétation qui jalonnent le parcours. Une portion des centaines de kilomètre de voie ferrée à même été réhabilitée afin de faire profiter du paysage rural des sections de Gachet et de Poyen.
Hélas, la réserve foncière appartenant à l’usine de Beauport a été transféré au Conseil Général et à la SAFER. Cette dernière a vendu récemment encore quelques hectares au voisinage de l’usine qui va se retrouver dans quelques années comme enclavée dans une ville de Port-Louis au développement urbain mal maîtrisée.