SOPHIE ET CYRIL AU BAIN CHAUD DE BOUILLANTE

La source d’eau chaude dite de la ravine Thomas est depuis quelques années devenue très fréquentée malgré la discrétion des riverains bouillantais et des heureux connaisseurs de ce petit coin de paradis. Ce bain constitue un véritable sauna naturel créé par le mariage de la mer Caraïbes et l’eau sortie des entrailles de la Guadeloupe, ce bassin édifié de blocs et de rochers à mains d’homme.

La source chaude est tellement chaude qu’il est dit que dans le temps, on y venait cuire des œufs durs ! L’eau suintant du bas de la falaise avoisine les 75°C et se mélange aux eaux de la mer qui au gré des vagues donne au bassin des températures des plus clémente.

Ce bassin à la limite sud de l’urbanisation de Bouillante constitue une des perles d’un littoral préservé depuis le transfert de gestion de la zone en arrière de la côte (Anse du Dépôt) au Conservatoire du Littoral. Les grèves voisines sont empruntées par des pêcheurs qui conserve encore leur cabanes de pêche traditionnelle.
Bouillante est connu pour son usine géothermique délivrant une puissance plus que raisonnable de 15 MW (en passe d’être plus que doublée dans les années avenir). Malgré le développement des énergies renouvelable, la Guadeloupe consomme toujours près de 85% d’énergie fossile à base de pétrole ou de charbon.

CYRIL ET SOPHIE SUR LA TRACE DE VIEUX-FORT

Située au nord de Saint-Louis, sur la côte ouest, cette balade nous fait découvrir la douceur des paysages côtiers et de la zone humide de Vieux-Fort. La quiétude de ces plages magnifiques est comme un voile apaisant sur la cohabitation difficile entre les colons blancs français et les Caraïbes, que vient cependant nous rappeler la « Plage du Massacre »

Au départ de l’Anse Canot, le sentier conduit à la Pointe De Mays puis sur la plage de Moustique en traversant une forêt domaniale du littoral riche en essence : Campêches, Catalpa, Cocotier, Raisinier bord de mer, Gommier Rouge, Pervenche de Madagascar, Frangipanier blanc, Verveine queue de rat… Au bout de la plage de Moustique, la balade se poursuit

L’histoire nous apprend que des colons venus de Martinique ont profité de l’absence des hommes, partis guerroyer en Jamaïque, pour commettre l’irréparable : le viol collectif des femmes d’un village de la Dominique ! La réplique a été terrible, puisque les guerriers caraïbes, trop faibles pour s’en prendre à la Martinique, se tournèrent vers Marie-Galante et massacrèrent tous les colons de Vieux-Fort avec une telle violence, que l’endroit porte encore aujourd’hui les nom de « Trou Massacre » ou « plage du massacre ».

Aujourd’hui les habitants de ce « petit coin tranquille, vivent de la pêche et du charbon de bois, tout en essayant de développer des activités éco-touristiques et artisanale.

SOPHIE ET CYRIL AU SAUT D’ACOMAT

A moins d'un kilomètre du bourg de Pointe-Noire, le saut d'Acomat attirent aussi bien les touristes que les jeunes du coin. Ces derniers offrent d'ailleurs, les dimanches après-midi, un spectacle grandiose de sauts et de plongeons. Contorsionnistes hors pair, ils ont l'art d'apprécier et d'évaluer le danger. Pour les non initiés, il est préférable de s'abstenir car toute la prouesse consiste à plonger exactement là où l'eau est suffisamment profonde (2m) dans ce bassin de quelques mètres carrés seulement. Car comme dans la plupart des rivières tropicales, les fonds sont particulièrement rocheux. Aussi, ce spectacle fait immanquablement penser aux plongeurs fous d'Acapulco.

Un périple de quelques minutes suffit pour arriver à la rivière d'Acomat et à sa cascade. Ilot de fraîcheur pour après-midi torride, les roches servent de strapontins naturels. Alors que la verdure environnante offre un ombrage permanent.

Le saut d’Acomat sépare le cours aval et amont de la rivière de Grande Plaine. Sur son secteur amont, cette rivière s’engorge. Des gorges orangées, lumineuses et profondes qui attirent quelques rares sportifs d’eaux vives. Le secteur de Bouillante – Pointe-Noire est en effet avec Saint-Claude le deuxième spot de canyoning de l’île.

Sa couleur orangée est peut-être dû à la présence d’un fond géochimique acide car cette rivière a la particularité d’avoir un ph inférieur à 5 qui la rend quasiment azoïque.

PATRICK ET BERNADETTE EN LA FORET TROPICALE

Dense et humide, rien ne saurait mieux qualifier cette forêt qui couve tout le massif. L’humidité et la température sont les grandes alliées de la végétation. Elle contribuent pleinement à la dynamique forestière.

Les lianes coulent et rampent. Sous et sur les arbres aux racines imposantes poussent fougères, mousses, lichens… La luxuriance a sa terre. Dans une atmosphère saturée d’humidité, la végétation s’entremêle dans une surenchère. La densité de la forêt n’empêche pas un étagement de la végétation.

Les plus grands arbres, à 35 mètres de haut, constituent la strate arborée supérieure et absorbe un maximum de lumière. Comme la canopée absorbe un maximum de lumière, les espèces de sous-bois étalent leur feuillage. L’ananas montagne rouge et sa fleur, une des broméliacées les plus répandues en forêt d’altitude. De nombreuses lianes et épiphytes ont besoin d’un support vertical qu’elles habillent ensuite littéralement.

Les forêts de Guadeloupe sont parmi les mieux conservées des Petites Antilles. Les Petites Antilles constituent l’un des 26 hauts lieux de la biodiversité mondiale : 12 % des plantes à fleurs des Petites Antilles n’existent nulle part ailleurs. Parmi plus de 1500 espèces de plantes à fleur présentes sur l’archipel, 32, dont 5 orchidées, sont endémiques. On y compte aussi pas moins de 350 espèces d’arbres (alors que la métropole n’en compte que 100).

En grande partie dans le cœur de Parc National de Guadeloupe, la forêt tropicale demeure relativement bien préservée mais celle-ci connaît tout de même une très forte pression liée au développement agricole et urbain (défrichement, …).

PATRICK ET BERNADETTE A LA POINTE DES CHATEAUX

A 11 kilomètres de Saint-François, offerte aux vents et battue inlassablement par la mer, cette avancée rocheuse se situe à la pointe extrême de la Guadeloupe au bout d'une presqu'ile. La pointe offre une très belle vue vers la Désirade.

La côte sauvage, où alternent falaises calcaires abruptes battues par les alizés et longues plages de sable blanc, les salines et les mornes aux reliefs adoucis, signes distinctifs d’un des sites les plus beaux et spectaculaires de la Guadeloupe. Ces biotopes littoraux revêtent une grande importance pour les oiseaux migrateurs (Gravelots, Echasses) et les oiseaux marins (sternes, pailles-en-queue).

La végétation est typique des zone littorales sèches : formations arbustives à Mapou gris, Bois enivrant, Pourpier bord de mer, salines à Palétuviers blancs, plages à Raisiniers bord de mer et à Canique grise, falaises à Bois flambeau.

Au Nord de la pointe, près de l’Anse à la Gourde, autrefois occupée par les Amérindiens, l’un des sites archéologiques les plus riches de l’archipel Guadeloupéen a été révélé. On y retrouve les traces d’un habitat précolombien.

Ce lieu légendaire, autrefois menacé par des projets immobiliers ou des constructions illicites a fait l’objet d’une acquisition de 10 ha par le Conservatoire des Espaces Littoraux et des Rivages Lacustres. Ce site remarquable fait aussi l’objet d’une protection au titre des sites classés dont le périmètre s’étend sur 730 ha dont 175 pour la partie terrestre.

Face à l’afflux touristique, des sentiers de promenades ont été aménagées par le Conservatoire et l’ONF vers le calvaire et la table d’orientation. Ce site, bien que classé, est malheureusement de plus en plus envahi par des installations sauvages de vente, qui le dénaturent. Un projet d’opération Grand Site national est engagé pour apporter des solutions et en améliorer la gestion. Les paillotes, illégalement construites sur le domaine de l’Etat depuis près de 30 ans, ont été rasées en juin 2006… la nature retrouve ses droits !

Anciennes tables extérieures les pieds dans l'eau du restaurant squatteur. Elles ont été démolies en même temps que la paillote, dommage pour le patrimoine !

PATRICK ET BERNADETTE A L’USINE DE BEAUPORT

Beauport est un nom irrémédiablement rattaché au Nord Grande-Terre, une gigantesque bâtisse aux allures de hangar qui semble veiller, telle une sentinelle sur les centaines d'hectares de champs et les moulins en ruine qui dessinent le paysage ; un pan du patrimoine historique de ce terroir.

Beauport, c'est un lieu de mémoire, d'émotion, qui marqua le développement économique de toute une région, sinistrée depuis la fermeture définitive de l'usine le 30 juin 1990 à la suite des ravage du cyclone Hugo.

Grâce au conseil général de la Guadeloupe, le poumon économique du Nord Grande-Terre recommence à battre, s'offrant une nouvelle carrière. Les trains qui charriaient la canne se sont définitivement tus, le ballet des cabrouets et des camions déversant leur chargement dans la cour a cessé. Mais après une décennie d'agonie et de silence, Beauport rouvre enfin ses portes, non plus aux planteurs mais aux visiteurs, touristes et résidents. Une partie de l'ancienne usine a été rénovée et transformée en un musée, entièrement dédié au sucre et à la production cannière qui reste encore aujourd'hui la première production agricole de l'île. Chaque vestige de ce patrimoine industriel est désormais prétexte à raconter, à se souvenir... Trois siècles d'histoire sont ainsi retranscrits à travers les différentes stations d'interprétation qui jalonnent le parcours. Une portion des centaines de kilomètre de voie ferrée à même été réhabilitée afin de faire profiter du paysage rural des sections de Gachet et de Poyen.

Hélas, la réserve foncière appartenant à l’usine de Beauport a été transféré au Conseil Général et à la SAFER. Cette dernière a vendu récemment encore quelques hectares au voisinage de l’usine qui va se retrouver dans quelques années comme enclavée dans une ville de Port-Louis au développement urbain mal maîtrisée.