

La résistance s'organise. Ignace, officier de Pointe-à-Pitre et ses hommes décident de rejoindre à Basse-Terre un autre insurgé, Louis Delgrès. Le 10 mai 1802, Delgrès, officier mulâtre libre né en Martinique prononce un discours demeuré célèbre intitulé "A l'univers entier, le dernier cri de l'innocence et du désespoir", au champ d'Arbaud. Puis il s'enferme avec ses compagnons dans le fort pour résister. Le 21 mai à l'aube, le général Richepance bombarde le fort avec des canons. Les insoumis bientôt ne ripostent plus, faute de munitions.
La position devenant intenable, Delgrès, Ignace et leurs hommes décident de quitter le fort. Le 22 mai 1802 à 20h, ils sortent par la poterne du Galion (encore visible) et rejoignent la rivière du même nom. C'est ici que le chemin des deux hommes se sépare. Ils ne se reverront jamais. Delgrès se rend au Matouba à Saint-Claude ; Ignace prend la route de Pointe-à-Pitre.
Arrivé le 24 mai à Belle Plaine aux Abymes, Ignace meurt, après de durs combats. Défiguré, on ne le reconnaîtra qu'à ses épaulettes de commandant des grenadiers et à ses deux orteils soudés. Sa tête est exposée sur la place de la Victoire, à Pointe-à-Pitre. Le 26 mai, 100 personnes sont exécutées sur cette même place, le 27 mai 150 autres à Fouillole.


En juillet 1802, l'esclavage est rétabli. Il durera jusqu'en 1848, date de sa définitive abolition.
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