MARIE-PAULE ET CHRISTIAN AU MARAIS DE PORT-LOUIS

Le marais de Port-Louis est l’une des plus vastes zones humides des Petites Antilles.

En arrière d’un récif frangeant du lagon et du cordon de sable, se développe une vaste zone de marais qui couvre environ 600 hectares de mangroves au Nord Ouest de la Grande Terre. Ces paysages sont remarquables par l’enchevêtrement des zones naturelles, des zones d’élevage et de culture traditionnelle. Les moulins font partie intégrante de ces paysages.
Les variations d’altitude et de salinité sont à l’origine de biotopes variés : marais saumâtre, prairies humides, forêt marécageuse, vasières et mangroves. Les vasières sont envahies par la Fougère dorée et l’Herbe coupante. La mangrove recèle les trois espèces de Palétuviers.

Bordé par un cordon sableux qui le sépare du Grand Cul-de-Sac marin, ce site joue un rôle considérable comme étape migratoire pour un grand nombre d’espèce aviaire, en particulier les limicoles (Bécasseau semi-palmé, Petit Chevalier, Aigrettes neigeuses, Hérons…). Le cordon de sable couvert de sa végétation arborée caractéristique et qui s’étend sur plus de 2 kilomètres abrite des pontes de tortues marines.

Certains secteurs plus élevés comme la Case moustache jouent un rôle de refuges pour la faune (Racoon, Passereaux, …) et la flore (Mapou, Figuier Maudit, bois gli-gli) en offrant des terres non inondables. Cette grande biodiversité a participé au classement légitime de ces marais en ZNIEFF en 1995 (zone nationale d’intérêt écologique faunistique et floristique) sur plus de 120 ha.

Cette espace remarquable protégé en périphérie du Grand Cul-de-Sac marin est classée zone humide d’intérêt international au titre de la convention RAMSAR (partie terrestre). Le conservatoire des espaces littoraux et des rivages lacustres a acquis jusqu’en 2002 plus de 150 ha de terrain et propose des aménagements tels que sentiers d’interprétation, tour d’observation dont le but est le développement dans ces marais de l’éducation à l’environnement et l’écotourisme.

MARIE-PAULE ET CHRISTIAN A GRANDE POINTE

Le sentier de la Grande Pointe, promenade hors du temps, traverse la forêt domaniale du littoral du Sud Basse-Terre au niveau de Trois-Rivières avec une vue imprenable sur l’archipel des Saintes.

Ce secteur côtier présente un attrait paysager indéniable en particulier aux abords de la Grande Pointe : roches laviques complètement rongées par l'érosion, un paysage desséché par le vent, une mer violente qui vient cogner en éclats contre les parois saillantes des rochers.

Dans les sous-bois, seul le bruit des vagues et du vent parvient aux oreilles, cette forêt domaniale du littoral est surprenante, on s'attend à une forêt sèche, et pourtant c'est une forêt mésophile, qui nous accueille, la variété de la flore est une autre surprise, on peut découvrir une végétation de bord de mer avec ses arbres en " drapeaux ", raisiniers (Cocoloba Uviféra) sculptés par les alizés.

En entrant dans les sous-bois ombragés le chemin nous emmène alors au pied d'un ancien moulin à vent, l'unique en Basse-Terre. C'est au début du XIXe siècle que Mme de Saint-Jours décide d'installer une sucrerie en ces lieux. L'exposition du site lui fait préférer un moulin à vent à un moulin à eau. Le cyclone de 1825 dévaste l'ensemble des bâtiments et à compter de cette date, le moulin n'a plus jamais été utilisé. Rongé par les plantes, ses murs ont malgré tout résisté au temps alors qu'à quelques mètres, les restes d'une bâtisse démontrent qu'il existait autrefois en ces lieux une habitation. . Le moulin, sous la protection des énormes racines d’un Figuier maudit, continue à traverser les siècles.

Après avoir traversé plusieurs anciennes coulées de lave, on découvre l’Anse des Galets à la sortie des sous-bois. C’est une petite crique sauvage de sable noir propice à la baignade. Aux bords du chemin, des sources d’eau douce se transformeront en baignoire pour les plus petits. Certaines sont même habitées par des ouassous et ornées de pétroglyphes amérindiens gravés par les Arawaks au IVe siècle.

Au bout de l’Anse, la rivière du Petit-Carbet, à ses heures généreuses offre aussi des bassins rafraîchissants au pied de ses toboggans naturels appelés : « Coulisses ».

MARIE-PAULE ET CHRISTIAN SUR LEA TRACE DE PARADISE

Son entrée n’est pas indiquée ni sur quelconque carte ni sur place mais une trace part bel et bien vers cette fameuse rivière miraculeuse. Une trace à pic, pleine de boue et de racines.

Rapidement, on arrive au niveau de la rivière que l’on redescend pendant quelques minutes avant d’arriver au superbe bassin appelé « Paradise ». Il s’agit d’une large vasque aux eaux turquoise propice à la baignade.
Si l’on pense à prendre un masque et un tuba, il est très facile d’y repérer quelques ouassous (« Roi des sources »). Du genre des Macrobrachium il s’agit de crevettes d’eau douces migratrices au cycle biologique spécifique. Les larves sont expulsés en période de hautes eaux et dévalent jusqu’à la mer où les juvéniles naissent et grandissent. A maturité et après avoir été transporté par les courants marins, les juvéniles remontent les rivières à l’étiage. Adultes, ils vivent en moyenne montagne dans les rapides.
La Guadeloupe recèle près d’une dizaine d’espèce de crevettes d’eau douce, toutes migratrices. Cette biodiversité est cependant menacé par la dégradation de la qualité milieu marin (embouchure, mangrove) mais surtout par les nombreux prélèvements en eau qui assèchent littéralement les cours d’eau et les seuils (prises d’eau) qui constituent à la fois des piège lors de la dévalaison mais aussi des obstacles à la montaison.

Le service de police de l’eau veille au grain mais dans la bataille les petites bestioles ne font pas trop le poids face à la salubrité publique (eau au robinet). Mais les mentalités bougent… doucement !

MARIE-PAULE ET CHRISTIAN AU SAUT DE LA LEZARDE

Sur les hauteurs de Vernou à Petit-Bourg, un petit sentier descend dans une bananeraie privé pour nous mener aux abords d'une belle chute de 15 mètres surplombant un bassin de 6 mètres de profondeur et 25 mètres de large. Le parcours dure environ une heure aller-retour, au milieu de la forêt tropicale, en traversant à maintes reprises une bananeraie. Le sentier particulièrement glissant par temps de pluie en raison du substratum de la forêt (glaise, argile) permet quelques glissades acrobatiques.

La forêt tropicale recèle en ces lieux des chantres plus ou moins symphoniques. De nombreuses cigales font entendre un vacarmes stridents digne d’une scierie avant d'arriver au pied d'une cascade au débit impressionnant. La chute se répand en éventail sur une hauteur d'environ 12 mètres.


La vasque d’eau est propice à une baignade rafraîchissante. La cascade prend sa source à la rivière de la Lézarde qui doit son nom, non pas à la présence excessive des reptiles du même nom, mais à ses couloirs sinueux évoquant la manière dont se déplace le lézard.

MARIE-PAULE ET CHRISTIAN AU FORT DELGRES

Le Fort Delgrès qui surplombe la Basse-Terre fut un des hauts lieux de la résistance des Guadeloupéens au rétablissement de l'esclavage en 1802. Construit sur cinq hectares, il offre aujourd'hui un superbe cadre pour les promenades bucoliques et un bon prétexte à découvrir l'histoire de la Guadeloupe et plus particulièrement celle des évènements de 1802 que l'ile commémore cette année.

La forteresse domine la ville de Basse-Terre. Ses épaisses murailles de pierres surplombent la mer et offrent une vision panoramique sur l'immensité. Pour y accéder, il faut emprunter les ruelles du chef-lieu qui serpentent dans le vieux quartier du Carmel.

Le Fort Delgrès a été construit en 1650 avec des pierres de rivière, taillées par des compagnons venus de France, il fut par deux fois agrandi. Entre 1720 et 1750, les casemates, la poterne et la grande poudrière enrichissent la partie la plus ancienne du monument. Entre 1763 et 1780 y sont ajoutés, entre autres, les cuisines, les citernes, un souterrain qui mène dans les fossés et en direction du Carmel. Au fil du temps, le fort-appelé autrefois Château de Basse-Terre a changé maintes et maintes fois de nom au gré des occupations et des batailles franco-anglaises : Fort Houël (1667), Fort de la Basse-Terre (1700). Fort Saint-Charles (1753), Fort Royal (1759), Fort Mathilde (1794), Fort Richepance (1803), Fort Mathilde (1810), Fort Richepance (1831), Fort Saint-Charles (1960), …

En 1989, le conseil général de la Guadeloupe le rebaptise Fort Louis Delgrès en hommage au héros de 1802.







1802 : LA REABILITATION BONAPARTISTE DE L’ESCLAVAGE

En 1802, Napoléon Bonaparte, arrivé au pouvoir en novembre 1799 décide de rétablir l'esclavage aboli en février 1794 par la Convention, dans les colonies françaises. L'Amiral Lacrosse a ordre de démanteler l'armée coloniale républicaine forgée par Victor Hugues, dans laquelle de nombreux hommes libres ou anciens esclaves se sont enrôlés. Les Guadeloupéens qui ont goûté à la liberté entendent bien résister. Une force de 3 522 hommes embarqués sur 14 navires, dirigée par six généraux dont Richepance débarque le 6 mai 1802 à la darse de Pointe-à-Pitre. La répression commence : sous prétexte de les passer en revue, des centaines de soldats sont déshabillés, insultés, emprisonnés à bord des bateaux.


La résistance s'organise. Ignace, officier de Pointe-à-Pitre et ses hommes décident de rejoindre à Basse-Terre un autre insurgé, Louis Delgrès. Le 10 mai 1802, Delgrès, officier mulâtre libre né en Martinique prononce un discours demeuré célèbre intitulé "A l'univers entier, le dernier cri de l'innocence et du désespoir", au champ d'Arbaud. Puis il s'enferme avec ses compagnons dans le fort pour résister. Le 21 mai à l'aube, le général Richepance bombarde le fort avec des canons. Les insoumis bientôt ne ripostent plus, faute de munitions.

La position devenant intenable, Delgrès, Ignace et leurs hommes décident de quitter le fort. Le 22 mai 1802 à 20h, ils sortent par la poterne du Galion (encore visible) et rejoignent la rivière du même nom. C'est ici que le chemin des deux hommes se sépare. Ils ne se reverront jamais. Delgrès se rend au Matouba à Saint-Claude ; Ignace prend la route de Pointe-à-Pitre.

Arrivé le 24 mai à Belle Plaine aux Abymes, Ignace meurt, après de durs combats. Défiguré, on ne le reconnaîtra qu'à ses épaulettes de commandant des grenadiers et à ses deux orteils soudés. Sa tête est exposée sur la place de la Victoire, à Pointe-à-Pitre. Le 26 mai, 100 personnes sont exécutées sur cette même place,
le 27 mai 150 autres à Fouillole.


Le 28 mai, le Matouba est attaqué en cinq points différents. Delgrès et ses compagnons retranchés dans l'habitation Danglemont se font sauter au cri de "Vivre libre ou mourir. À bas l'esclavage, vive la mort !".



En juillet 1802, l'esclavage est rétabli. Il durera jusqu'en 1848, date de sa définitive abolition.

MARIE-PAULE ET CHRISTIAN SUR LE SENTIER DE SAINT-SAUVEUR

Résidant à Capesterre Belle-Eau de 2005 à 2007, nous avions pris l’habitude de marché régulièrement sur l’Allée Dumanoir très propice aux activités sportives depuis l’ouverture de la déviation de la ville. Au bout de l’allée Dumanoir, un sentier mène jusqu’à la section « Saint-Sauveur ».

En empruntant un vieux pont en pierre de taille maçonnées, le sentier traverse d’abord la Rivière du Grand Carbet juste en amont de son embouchure puis traverse une bananeraie. Ensuite, le sentier longe le littoral et des cultures d’ignames et encore une bananeraie pour arriver dans la forêt du littoral de Saint-Sauveur. Dans cette forêt sèche du littoral, se trouve le cimetière aux esclaves. Un lieu anodin sur le plan touristique mais empli de sens historique et culturel. Les sépultures sont entourés de conques de lambi et une stèle représente le lieu de mémoire.

Ensuite, le chemin s’enfonce dans la forêt jusqu’à une ravine creusée, érodée jusqu’à formé un petit canyon par le rejet de la microcentrale hydroélectrique de Saint-Sauveur. Des eaux sont en effet dérivées des flancs de la montagne des rivières Pérou et Carbet pour y être turbinée.

En remontant sur les maisons de Saint-Sauveur de l’autre côté de l’embouchure de cette ravine propice à la pêche, le chemin longue à nouveau le littoral jusqu’à la pointe de Saint-Sauveur où l’on peut voir un souffleur. Il s’agit d’un jet d’eau de mer créé par l’entrée des vagues dans des anfractuosités de la roche.