Les lianes coulent et rampent. Sous et sur les arbres aux racines imposantes poussent fougères, mousses, lichens… La luxuriance a sa terre. Dans une atmosphère saturée d’humidité, la végétation s’entremêle dans une surenchère. La densité de la forêt n’empêche pas un étagement de la végétation.
Les plus grands arbres, à 35 mètres de haut, constituent la strate arborée supérieure et absorbe un maximum de lumière. Comme la canopée absorbe un maximum de lumière, les espèces de sous-bois étalent leur feuillage. L’ananas montagne rouge et sa fleur, une des broméliacées les plus répandues en forêt d’altitude. De nombreuses lianes et épiphytes ont besoin d’un support vertical qu’elles habillent ensuite littéralement.
Les forêts de Guadeloupe sont parmi les mieux conservées des Petites Antilles. Les Petites Antilles constituent l’un des 26 hauts lieux de la biodiversité mondiale : 12 % des plantes à fleurs des Petites Antilles n’existent nulle part ailleurs. Parmi plus de 1500 espèces de plantes à fleur présentes sur l’archipel, 32, dont 5 orchidées, sont endémiques. On y compte aussi pas moins de 350 espèces d’arbres (alors que la métropole n’en compte que 100).
En grande partie dans le cœur de Parc National de Guadeloupe, la forêt tropicale demeure relativement bien préservée mais celle-ci connaît tout de même une très forte pression liée au développement agricole et urbain (défrichement, …).