Après une petite randonnée à partir du parking d'accueil sur les hauteurs de l'Habituée, Eric et Sophie escaladent les blocs présents dans le lit de la rivière du Grand Carbet pour atteindre l'ancien belvédère au pied de la chute haute de 110 mètres.Lorsqu'en 1493, Christophe Colomb fait halte au large de la Guadeloupe, il aperçoit trois chutes d'eau sur les hauteurs de Capesterre.L'accès à la chute reste à ce jour interdite par arrêté municipal et jusqu'à nouvel ordre depuis les séismes et la tempête tropicale du 21 novembre 2004 qui ont causé un effondrement partiel de la falaise.
Ce site aménagé demeure néanmoins très fréquenté en raison de sa proximité. C’est pourquoi il convient de partir relativement tôt afin d’éviter le flux touristique.
Ce sont ces chutes, baptisées Chutes du Carbet qui valurent à la Guadeloupe son nom amérindien « Karukera », signifiant « L'île aux belles eaux ».
Malgré son aménagement (pavés maçonnés, passerelles, marches, …) qui peut paraître excessif, cette randonnée offre la possibilité à tous d’observer ce site exceptionnel et de traverser la forêt tropicale humide : gommier blanc, bois résolu, philodendron, choux palmier, châtaignier, fougère arborescente…) … un fourmillement et une abondance déconcertante du sol à la canopée, ponctuée de nombreuses variétés de plantes épiphytes comme l’ananas-bois, les siguines aux larges feuilles et les orchidées aux fleurs majestueuses.
Cette randonnée constitue en outre le point de départ de multiples boucles menant au massif de la Soufrière. Il est question de faire de ce site une vitrine du parc national de la Guadeloupe. Un projet d’aire d’accueil et d’observatoire panoramique est programmé au niveau de l’aire de pique-nique actuelle ainsi qu'un nouveau belvédère au niveau de l'ancien pont suspendu.